Zemmouri : La harga reprend de plus belle
La frange juvénile de la commune de Zemmouri vit un malaise sans précédent. En l’absence de perspectives d’avenir, la harga s’est imposée comme la seule alternative pour les jeunes.
Il ne se passe pas une semaine sans qu’on fasse état de vagues de départs vers l’autre rive de la Méditerranée.
Mercredi dernier, c’est le boxeur Nacereddine Ben Saïd (24 ans), six fois champion d’Algérie, qui a fui le pays en compagnie de 15 autres jeunes dans l’espoir d’une vie meilleure. «Il en avait marre de la hogra et de la marginalisation. Il n’a même pas été convoqué en équipe nationale de boxe alors qu’il était le meilleur dans sa catégorie», dira un de ses amis, précisant que Nacereddine s’entraînait chez son père à Zemmouri dans une salle dégradée et dépourvue de douches.
«Le chômage fait des ravages ici. On n’a que le port, mais la pêche ne nourrit plus son homme. Le tourisme est stagné et les projets annoncés dans la zone d’activité n’avancent pas», ajoute-t-il avec amertume.