Ils travaillent à rideaux semi-fermés à Guelma : Des commerçants bravent l’interdiction d’ouverture
Depuis des semaines, certains commerçants de la ville de Guelma non concernés par le plan de reprise progressive des activités économiques, commerciales, par rapport au risque de transmission de la Covid- 19, ont continué à travailler à rideaux semi-fermés et parfois même à portes closes.
Aussi choquant que cela puisse paraître, des scènes d’attroupement sur les trottoirs alors que les magasins étaient fermés n’ont pas manqué d’attirer l’attention. «Ils travaillent à rideaux fermés. Ils font rentrer les clients par groupes de 10 clients et ainsi de suite», révèlent des riverains à El Watan.
En effet, et comme par enchantement à Guelma, des rideaux électriques silencieux se lèvent et se referment au gré de l’affluence. «Il y a des commerçants honnêtes à Guelma qui respectent la réglementation. Mais pas tous. Pour ma part, mes pertes s’élèvent à plusieurs millions de dinars», nous déclare un commerçant de prêt-à-porter pour femmes au centre-ville, visiblement anéanti par les invendus de deux saisons consécutives. «Et dire qu’à quelques encablures d’ici, il y a des magasins de vêtements ouverts par dizaines», dénonce-t-il.
En effet, il suffit de faire un tour en ville pour confirmer les dires des uns et des autres. C’est l’anarchie. Mais qu’en est-il des communes voisines du chef-lieu ? Là encore, on se pose la question. Y a-t-il un contrôle des services habilités tel à El Fedjoudj, commune située non loin de Guelma, autant pour les magasins autorisés à exercer que pour ceux astreints à la fermeture.
Là encore, on constate qu’aucune mesure de distanciation sociale et de port de masque n’est respectée dans les commerces visités. La même situation est vécue à Boumahra Ahmed ou encore à Oued Zenati, Bouchegouf et dans d’autres communes de moindre densité commerciale.
Notons enfin qu’une timide reprise des agences de voyages, fermées depuis le début de cette pandémie, a été constatée à Guelma.