Situation des libertés et révision constitutionnelle en Algérie : Les acteurs du hirak en France organisent une série de marches populaires
Avec une volonté de lui insuffler une nouvelle dynamique après la rentrée sociale, une vingtaine de collectifs citoyens et de mouvements politiques d’opposition algériens, activant dans la diaspora et participant habituellement à l’organisation des actions du hirak en France, a appelé à une série de marches populaires à Paris.
La première en date est annoncée pour le 13 septembre, dont le parcours est tracé entre la place de la République et la place de la Concorde. Deux autres sont d’ores et déjà programmées pour les 4 octobre et 1er novembre. Selon les initiateurs, il s’agit surtout de renouveler leur «engagement de ne pas se taire et d’organiser régulièrement des rassemblements et des manifestations unitaires jusqu’à la libération de tous les détenus politiques et d’opinion, le recouvrement de la souveraineté du peuple sur ses institutions et sur ses ressources, le départ du système en place et Yetnahaw ga3».
Les signataires de l’appel à la prochaine manifestation, qui l’annoncent «unitaire», ont insisté sur leur détermination à défendre les principes fondamentaux d’un Etat de droit, en l’occurrence : «En finir avec l’arbitraire» de la justice, «l’ouverture des champs politique et médiatique», «le respect de toutes les libertés démocratiques, de presse, de manifestation et d’organisation», etc. Dans ce sens, ils demandent «la libération immédiate et inconditionnelle de Khaled Drareni et de tous les détenus politique et d’opinion». Pour les acteurs hirakistes, la condamnation du journaliste à trois ans de prison ferme «s’ajoute aux centaines d’autres, toutes autant arbitraires les unes que les autres, pour museler les libertés démocratiques en Algérie». Sur un autre plan, refusant toujours de s’inscrire dans l’agenda présidentiel concernant la révision de la Constitution, les mêmes auteurs disent préférer une «mobilisation unitaire» du peuple algérien pour un véritable «recouvrement de sa souveraineté par une transition politique et décider librement de son destin au travers d’un processus constituant, démocratique et en dehors du système».